Les Micas

Le mica est le nom d’une famille de minéraux, du groupe des silicates sous-groupe des phyllosilicates formé principalement de silicate d'aluminium et de potassium. Avec le quartz et le feldspath, il est l'un des constituants du granite. Le mot mica vient du latin micare signifiant briller, scintiller. Il est caractérisé par sa structure feuilletée (phyllosilicates) donnant le plus souvent forme à des paillettes, son éclat métallique et sa grande résistance à la chaleur. Les propriétés des micas, leur transparence, leur hétérogénéité, leurs propriétés d'isolant thermique, font qu'on les retrouve dans de nombreuses utilisations.
Les micas sont classés en deux séries :
  • les micas blancs dioctaédriques XY3+2[AlSi3O10(OH,F)2]7− sont des silicates riches en aluminium et en potassium. Le mica blanc le plus fréquent est la muscovite K+Al3+2[AlSi3O10(OH,F)2]7− ;
  • les micas noirs trioctaédriques XY2+3[Al1+xSi3-xO10(OH)2]7− sont des silicates contenant surtout du magnésium avec du potassium et du fer. De couleur brun à noir, les micas noirs font partie des principaux composants des granites, des gneiss et des micaschistes. Leur altération les transforme en chlorites. Le mica noir le plus fréquent est la biotite K+(Mg,Fe,Ti)2+3[Al1+xSi3-xO10(OH)2]7−.

Les deux types de mica se trouvent dans les roches éruptives et métamorphiques. Ils sont détritiques lorsqu'on les trouve dans les roches sédimentaires.

 

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Granite d'anatexie à Bonneterrasse.

Le mica à l'origine de la vie ?  ( d'après wikipédia...)

Helen Hansma, de l’Université de Santa Barbara en Californie, propose l'hypothèse que l’apparition des premières cellules vivantes a eu lieu dans un film d’eau entre des feuillets de mica (« life between the sheets hypothesis »).L'universitaire remarque en effet que les groupements phosphates de l’ARN sont espacés d’un demi-nanomètre, comme la distance séparant les charges négatives sur le mica, et que ses feuillets ont une concentration en potassium similaire aux cellules.Le cycle jour-nuit, en provoquant la dilatation et la contraction thermique des feuillets de mica dans ou au bord des paléo-océans, aurait fourni l’énergie nécessaire pour briser et reconstituer des molécules organiques (ARN et membranes cellulaires) à la surface des feuillets. Cependant, l'observation de la surface de certains de ces feuillets par un microscope à force atomique montre qu'ils ne sont couverts que de molécules organiques simples. Des expérimentations sont conduites sur des feuillets de mica plongés dans un liquide reconstituant les conditions des océans primitifs afin de former des molécules plus complexes.